Dans le secret des lieux
Dans le secret des lieux » est le titre de l’ouvrage réalisé en 2007 par Pierre Molkhou et préfacé par André Chevallier, maire d’Arnières sur Iton de 1977 à 2008. Ce document commandé par la municipalité et tiré en 1000 exemplaires, a été offert à chaque foyer d’Arnières sur Iton. Il est à la disposition de ceux qui ne l’ont pas encore retiré et des nouveaux habitants. Un document unique et précieux.
On trouve en page 6 l'origine du nom Arnières :
« Sa pemière mention est attestée en 1060 dans une charte de l'abbaye de Saint-Sauveur sous la forme asneriae, dédignant le lieu ou vivent des ânes, du latin asinus , et son orthographe - Arnières et non Asnières - est due à la déformation du parler normand »
Extrait du mémorial
Le texte qui suit est tiré du Mémorial d’Arnières sur Iton qui se trouve dans l’ancienne salle des mariages. Il a été réalisé par Félix Doucerain, maire du village de 1919 à 1942. C’est une composition de 2m55 par 1m65 qui réunit des textes manuscrits, des blasons et des lithographies. Un témoignage émouvant du passé. infos complémentaires sur les blasons. | |
58 av. J.C. - Evreux au temps des Gaules était la capitale des Aurlerques, les Eburovices (du celtique, habitants des forêts) et portait le nom de « medionalum Aulercorum »; après que les défaites d'Arioviste mirent au pouvoir de César tout le pays. Evreux, sous sa domination, devint une cité florissante et un centre de routes militaires. Un cirque romain construit à Arnières, plusieurs routes disposées en éventail vers le chantier de flottage, de nombreux débris de murailles, des médailles trouvées dans le sol indiquent sans aucun doute l'emplacement de notre pays à l'endroit connu de nos jours sous le nom de Chenappeville. 990 - Le premier des comtes d'Evreux fit élever dans la vallée de l'Iton un pavillon destiné à lui servir de rendez-vous de chasse, mais qui, sous le nom de « Château d'Arnières », devint bientôt sa résidence principale. Le château par la suite servit de défense avancée dans les guerres continuelles dont notre pays a été le théâtre et c'est toujours de ce point que partirent les expéditions qui pendant plusieurs siècles ont ravagé la contrée. 1330 – Plantation à Arnières des premiers pommiers à cidre. Nous devons à la comtesse d'Evreux (Jeanne de France) l'introduction des pommiers à cidre qu'elle fit venir de Pampelune. Ils furent plantés à Arnières près de son château en 1330. Ce fut le point de départ du cidre de Normandie, la vigne ici étant seule cultivée jusqu'alors. 1334 – 2ème château de Navarre. Il fut construit par Jeanne de France comtesse d'Evreux, à l'angle du chemin des Quinconces et du Domaine. 1449 - Jeanne d'Arc à Navarre. 1516 - La ville prospérait quand éclata la peste puis une affreuse disette de 1522 à 1524. 1722 - Le 3ème château de Navarre fut bâti suivant les plans de Mansart et Le Nôtre, 4ème . Duc de Bouillon. Il fit donner à Navarre des fêtes superbes auxquelles la Marquise de Pompadour assista. 1789 - La Révolution trouva Evreux toute préparée mais l'accord persiste entre les trois ordres, le clergé et la noblesse, n'ayant fait preuve d'aucune intransigeance et ayant consenti à partager charges et impôts, une municipalité révolutionnaire est formée. 1792 - Ozanne, curé d'Arnières, quitte les ordres et reste instituteur. 15 août : prestation de serment de fidélité à la Convention du citoyen Bontemps, curé d'Arnières. 1843 - Réunion de Bérengeville à Arnières. Bérengeville ne pouvant pas établir son budget, faute de ressource, est rattaché à Arnières. 1861 - Construction des ponts d'Arnières. 1863 - 8 Février. Inauguration en grande pompe par le préfet de l'Eure des ponts d'Arnières. 1880 - Inauguration du buste à la République à la mairie. 1881 - Inondations des 29 et 30 Janvier. Le pont principal est renversé. Etablissement du champ de tir à Arnières. Projet de reconstruction du pont. 1891 - Construction du lavoir. 1920 - Inauguration du monument aux morts. 1923 - Mise en adjudication de l'Ecole de filles. Extraits de l'histoire d'Arnières d'après les documents, les archives et les historiens et par Félix Doucerain, Officier du mérite agricole, Conseiller d'arrondissement du canton d'Evreux-sud, Maire d'Arnières 1er Janvier 1924. |
les blasons
les blasons (suites)
Les blasons
En parcourant le mémorial dans le sens des aiguilles d’une montre et en commençant par le blason en bas à gauche, voici quelques explications :
Le premier blason date du 11ème siècle et appartient aux premiers ducs DE NORMANDIE, avec Robert, Richard puis Guillaume, troisième et dernier comte "normand" d'Evreux.
La queue fourchue du lion qui vient ensuite, est caractéristique des armes des comtes d'Evreux de la Maison de MONTFORT au 12ème siècle. Elle se trouve à la tête du comté par héritage depuis Amaury 1er jusqu'à Simon III, au temps de Philippe Auguste. Durant un siècle, Evreux va dépendre directement de la couronne avant d'échoir à la branche cadette de la famille du roi.
Les premiers comtes issus de la Famille de FRANCE arrivent donc au 14ème siècle: La bande componée est la brisure pour la branche d'Evreux, d'un écu royal alors semé de fleurs de lys. Le premier est Louis, époux de Marguerite d'Artois.
Très tôt, les comtes écartèlent leurs armes avec celles de la Navarre dont le royaume leur échut par héritage (Philippe, fils du précédent) A noter que le plus célèbre (Charles dit "le Mauvais" 3ème comte du nom), écartelait dans l'autre sens: la Navarre d'abord !
La Maison de France garde le comté jusqu'en 1404, où commence une nouvelle longue suzeraineté directe de la Couronne. A la fin du 15ème siècle, la ville d'Evreux s'est dotée d'un signe héraldique spécifique en s'inspirant tout naturellement de ces armoiries, au moment où la royauté elle-même, songeait à ne conserver que trois fleurs.
C'est à la suite d'un échange que Frédéric Maurice de la Tour d'Auvergne, duc de Bouillon a obtenu en 1651, un « comté d'Evreux », immense domaine formé des vicomtés d'Evreux, de Conches. Breteuil et Beaumont le Roger. Sa descendance le gardera jusqu'à la Révolution qui verra le territoire se morceler totalement.
On ne peut pas dire que l'aigle appartienne à un comte. Il s'agit de l'aigle* impériale, dite « aux pieds posés » contrairement à l'usage en héraldique classique. Sa présence ici pourrait marquer le souvenir de la résidence de l'impératrice Joséphine au château de Navarre, et par là son regard particulier sur l'ancien comté d'Evreux.
* aigle est ici au féminin car il s’agit d’héraldique (science du blason)
Etude réalisée par Dominique Dubus et Denis Joulain
Les maires d'Arnières
Date | Nom du Maire |
1790 - 1791 | François HUET |
1791 - 1792 | Jean-Charles YVER |
1792 - 1808 | François HUET |
1808 - 1823 | Paul LEMARIÉ |
1823 - 1830 | Alexis HUET |
1830 - (août-décembre) | Louis LEBLOND |
1830 - 1836 | Isidore AUBERT |
1836 - 1842 | Paul LEMARIÉ |
1842 - 1843 | Pierre LEGOUVERNEUR (1) |
1843 - 1864 | Jean SELLE |
1864 - 1865 | Séraphin FOUREY |
1865 - 1878 | Delphin LEDUC |
1878 - 1885 | Victor GRUCHET |
1885 - 1896 | Auguste HUE |
1896 - 1904 | Jean-Baptiste LANGLOIS |
1904 - 1906 | Eugène PIARD |
1906 - 1916 | Auguste HUE |
1916 - 1919 | Louis BRIARD (2) |
1919 - 1942 | Félix DOUCERAIN |
1942 - 1943 | Jules OURY |
1943 - 1944 | Jules LEBAS |
1944 - 1947 | Alexis SIONVILLE |
1947 - 1959 | Georges FRANCK |
1959 - (mars-juin) | Maurice THOMAS |
1959 - (juin-août) | Emile DEHONS (2) |
1959 - 1967 | Georges FRANCK |
1967 - 1969 | Frans COUSSENS |
1969 - 1971 | Georges FRANCK |
1971 - 1973 | Maurice DEBAS |
1973 - 1977 | Auguste LELCHAT |
1977 - 2008 | André CHEVALLIER |
2008 - 2014 | Francis OBÉ |
2014 - 2015 | Bernard MACH |
2015-mandat en cours | Pascal JORET |
(1) Pierre LEGOUVERNEUR fut réélu maire après la réunion avec Bérengeville en 1845 Les maires de Bérengeville avaient été : (1790 – 1793 Louis Dauphin, 1793 – 1797 Jacques Dione, 1797 – 1832 François Gibourdel, 1832 – 1845 Antoine Marais)
(2) Adjoint remplissant les fonctions de Maire
Evolution de la population
Démographie (de 1806 à 2007)
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